Qui sont les jeunes ligériens installés en agriculture en 2024 ?
Jeudi 3 juillet, les élus de la Chambre d’agriculture de la Loire, à l’issue de la session, recevaient les jeunes installés en agriculture en 2024 ayant bénéficié des aides publiques. Voici leurs profils.

En 2024, 78 jeunes chefs d’entreprises agricoles se sont installés dans la Loire en bénéficiant des aides publiques, dont la Dotation jeune agriculteur (DJA). Ils ont été mis à l’honneur jeudi 3 juillet par la Chambre d’agriculture (en savoir plus sur la session qui se déroulait auparavant), qui demeure le premier acteur du renouvellement des générations agricoles dans le département. Les élus du Conseil départemental, les parlementaires, les représentants de l’Etat ainsi que les maires des communes concernées avaient été conviés.
Tour à tour, les quelque 25 jeunes ayant répondu favorablement à l’invitation se sont présentés et ont décrit leur projet d’installation. Chacun s’est vu remettre un sac contenant notamment une offre découverte pour les logiciels portés par la Chambre d’agriculture et mis à disposition des agriculteurs ou encore un bon pour bénéficier gratuitement d’une formation issue du catalogue de la structure.
Cette réception a été l’occasion de découvrir les profils de la nouvelle génération. Les jeunes installés en 2024 et ayant bénéficié de la DJA ont en moyenne 28 ans. 22 % sont des femmes. 60 % ont choisi une forme sociétaire. 66 % s’installent dans le cadre familial. 30 sont entrés dans une ferme existante, 28 en ont repris une à la suite d’un départ en retraite. 11 ont conforté une ferme existante. 9 ont créé leur activité.
Des fermes tournées vers l’élevage
Les productions emblématiques de la Loire sont majoritaires, avec néanmoins une grande diversité d’activités. La promotion 2024 compte 32 projets en bovins lait (2,2 emplois et 104 ha en moyenne), 18 en bovins viande (1,8 emplois et 124 ha en moyenne) et 7 en ovins-caprins (1,4 emplois et 47 ha en moyenne). Elle recense également 6 projets en viticulture, 4 en maraîchage, 4 en apiculture, 3 en porcs, 2 en volailles, 1 en lait d’ânesse et 1 en arboriculture. 40 % de ces jeunes installés ont une stratégie de commercialisation en vente directe ou circuits courts (tout ou partie). 15 % produisent sous le cahier des charges de l’agriculture biologique, qui est représentée dans toutes les productions.
La Chambre d’agriculture de la Loire s’engage pleinement dans l’installation et la transmission des fermes. Elle finance plus du tiers du dispositif d’accompagnement et affecte 15 ETP (Equivalents temps plein) au renouvellement des générations agricoles. Elle met à disposition des porteurs de projets l’expertise de ses conseillers : dix sont des conseillers d’entreprises experts en conduite de projet (création ou reprise), trois autres sont spécialisés dans la transmissions et de nombreux conseillers sont experts dans les productions (animales, végétales, bâtiments d’élevage, irrigation, productions fermières, énergies renouvelables).
Les résultats sont probants : 450 créateurs d’entreprises ont pu concrétiser leur projet avec l’appui de la Chambre d’agriculture sur les cinq dernières années ; chaque année, 250 personnes sont reçues au Point accueil installation, 120 plans de formations personnalisés sont élaborés pour ajuster les compétences des porteurs de projets et 150 futurs cédants sont rencontrés pour faire avancer leur projet de transmission ou cessation.
« L’installation est un enjeu pour notre département, assurait Rémi Jousserand, président de la Chambre d’agriculture de la Loire. Ce sont ces jeunes qui feront l’agriculture de demain. » Pour le préfet, « au-delà de l’installation, c’est la transmission et la transition de l’agriculture qui se met en place ». Georges Ziegler, président du Département, notait la diversité des projets et signalait tout l’intérêt de l’aide et de l’accompagnement pour les cédants.