Poser le bon diagnostic
Les symptômes de la FCO (Fièvre catarrhale ovine) et de la MHE (Maladie hémorragique épizootique) sont similaires, c’est une certitude. Mais en cette période de recrudescence de la fièvre aphteuse en Europe, il convient de ne pas se tromper de diagnostic.

Les symptômes liés à la FCO (Fièvre catarrhale ovine) et à la MHE (Maladie hémorragique hépizootique) sont similaires et concernent en premier lieu les bovins et ovins, dans une moindre mesure les caprins lors de pressions virales importantes. Les conséquences cliniques affectent les muqueuses et notamment la bouche, le mufle ou les naseaux des ruminants, en provoquant des ulcères, des croûtes, une hypersalivation ou encore des lésions de la cavité buccale ou de la langue. On parle également de « maladie de la langue bleue » à cause de ce symptôme souvent observé chez les ovins contaminés, qui peuvent également présenter un œdème de la face caractéristique. Les lésions dans la bouche sont douloureuses pour les animaux, d’autant plus avec une alimentation sèche. Cela peut provoquer des pertes d’état très importantes, ainsi qu’une diminution de la production laitière.
Ces maladies vectorielles impactent les déplacements des animaux en provoquant des démarches raides, une sensibilité des pieds et un gonflement des membres. Tous ces éléments limitent l’accès à l’alimentation et à l’abreuvement des animaux, ainsi que la reproduction.
A lire sur le même sujet :
FCO et MHE : la vaccination protège les animaux et facilite le commerce
MHE : conditions aux mouvements des animaux
Par ailleurs, cette dernière est fortement fragilisée par la FCO, tant par les avortements provoqués par la fièvre que par la baisse de fertilité temporaire ou permanente qui peut être observée chez les béliers ou taureaux. L’impact de ces maladies peut également être visible sur les jeunes après mise-bas, avec des veaux notamment qui peuvent naître aveugles ou avec des problèmes neurologiques marqués.
Attention, un certain nombre de ces symptômes peuvent également être associés à la fièvre aphteuse, qui a été détectée dans quelques foyers en Europe de l’Est au printemps 2025. La vigilance doit être toute particulière à ce sujet, en sollicitant les vétérinaires des élevages en cas de symptômes. La réactivité de l’éleveur doit être maximale si la diffusion des symptômes semble s’accélérer et/ou si le nombre de cas augmente très rapidement dans l’exploitation. Pour rappel « Ils bavent, ils boîtent : et si c’était la Fièvre Aphteuse ? J’appelle mon vétérinaire sans délai ! ».