Paysans de la Loire a fêté ses 80 ans

En vieillissant, les anniversaires ne revêtent plus l’importance qu’on leur accordait enfant. On n’a jamais 75 ans, 6 mois et 3 jours quand on peut tout à fait avoir 4 ans, 9 mois et 23 jours. Pourtant, certains se marquent. Se fêtent plus que d’autres. On compte les décennies plutôt que les années. Et ce vendredi 4 juillet, c’est un vieux monsieur qui a fêté ses 80 ans. Le journal Paysans de la Loire est né à la fin de la Seconde guerre mondiale, à l’été 1945 (l’histoire de l’hebdomadaire est à retrouver dans les pages suivantes) et accompagne depuis l’ensemble du monde agricole et rural ligérien. Chaque semaine, le titre se fait l’écho de l’actualité professionnelle, tout en s’ouvrant à de plus larges horizons. C’est cette histoire et cette diversité qui se sont reflétées ce vendredi soir à la Chambre d’agriculture de Feurs en présence de ceux qui l’ont écrit, ceux qui l’écrivent aujourd’hui et continueront à l’écrire demain. 

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Pour cette cérémonie, Paysans de la Loire avait convié ses partenaires, responsables politiques ou d’Organisation professionnelle agricole (OPA), mais aussi quelques agriculteurs du département pour leur remettre les Troph’Agri (lire par ailleurs), clou de cette soirée. Tout au long de l’après-midi, les équipes du journal se sont activées pour transformer la salle de réunion de la ZI du Forum en une belle salle de réception : tables nappées de rouge, décorations fleuries faites mains, paniers garnis harmonisés, ballons 80 ans dorés. Aux extrémités de la scène, deux biches à lait traditionnelles soulignaient une décoration fine et campagnarde, à l’image du journal. Alors que le soleil décline, les équipes troquent short et basket pour les tenues de soirée et s’apprêtent à accueillir les premiers invités. 

Un voyage dans le temps

Certains arrivent tôt, passent par l’émargement. Sourient, discutent. Attendent que d’autres arrivent. Malgré l’emploi du temps chargé de tous, la feuille de présence se remplit, preuve de l’importance que revêt le journal pour le monde agricole ligérien. Après un quart d’heure de retard (oserons-nous dire le traditionnel retard agricole ?), les convives prennent place dans la salle de réception. Une grosse centaine de personnes ont répondu présent. Lucie Grolleau-Frécon, directrice et rédactrice en chef du journal, monte sur scène accompagnée de François Garrivier, gérant, qui ouvre d’ailleurs la cérémonie. « Je vous propose d’embarquer pour un voyage dans le temps », rebondit la directrice, emmenant son auditoire jusqu’en 1945. 

La soirée alterne entre séquences historiques et remise des Troph’Agri, ces trophées de l’agriculture, remis par les partenaires de Paysans de la Loire aux lauréats (agriculteurs, collectifs, outils d’aval de la filière) de leur choix. Des moments ponctués parfois de souvenirs personnels. Les convives semblent apprécier le voyage dans le temps, attentifs à cette histoire.

Revivez les 80 ans de Paysans de la Loire en images !

Ces 80 ans sont aussi l’occasion de rappeler l’importance de tous les rouages du journal : les actionnaires, attentifs à l’évolution du média, les correspondants locaux, sans qui les pages locales seraient bien vides, les OPA qui « nous font confiance pour relayer leurs informations dans nos colonnes », les partenaires qu’ils soient annonceurs, présidents d’association ou de manifestations d’élevage ou encore les cabinets qui publient chaque semaine leurs annonces légales dans le journal ou sur le site internet. L’occasion aussi de rappeler le difficile renouvellement des générations qui frappe de plein fouet le monde agricole. Il est aussi un défi à relever pour Paysans de la Loire. Mais en 80 ans, le journal a su trouver la parade à de nombreuses crises, a su traverser la scission syndicale des années 1970/1980. Prêt à se remonter une nouvelle fois les manche, ce vieux monsieur ne ploie pas sous le poids des ans : il s’empare des nouveaux outils pour se tourner vers l’avenir. Entre abonnement numérique, forte présence sur les réseaux sociaux et développement de formats spécifiques comme de la vidéo, le titre est pleinement engagé dans le XXIe siècle et prêt à répondre à tous les enjeux. 

« Joyeux anniversaire »

Si la cérémonie ne s’éternise guère plus, François Garrivier invite quelques personnalités à monter sur scène : Raymond Vial, conseiller régional et ancien président de la Chambre d’agriculture qui en a profité pour remercier Bernard Denis, gérant pendant presque 30 ans du titre ; Chantal Brosse, vice-présidente à l’agriculture pour le Département et le Directeur départemental de la protection des populations, Pierre Capridenc, qui représentait l’administration départementale. Tous ont salué le rôle de l’hebdomadaire dans le paysage agricole. 

Notre média a traversé les époques

Les invités sont ensuite conviés à partager un cocktail, préparé par le traiteur La Gentillère de Cléppé, agrémenté par des plateaux de charcuterie et de fromages. Le soleil est tombé ; la nuit douce. Un cadre, qui, s’il n’est pas idyllique n’en est pas loin, pour fêter comme il se doit cette huitième décennie. Les invités discutent, se régalent des produits de la Loire tout comme de ses vins. Ils sont invités à prendre part à un jeu tout simple : un seau, des denrées agricoles ligériennes, et ils doivent en estimer le poids. Celui qui s’en rapproche le plus gagne le contenu et le contenant. « Mais combien elle pèse cette courgette ? » s’étonne Caroline Lapendery. Une question qui va être reprise par de nombreux convives. « J’ai l’habitude d’estimer la viande, pas les légumes ! » plaisante Jean-Luc Brise, co-président de la fédération des bouchers de la Loire. C’est finalement Maxime Subtil (Gaec de Saligny) qui s’approche au plus près du résultat final, annonçant 8,320 kg pour un poids exact de 8,383 kg. 

Vient alors LE moment de chaque anniversaire : il faut souffler les bougies. Elles sont installées sur deux énormes gâteaux préparées par la Pétrie forézienne de Feurs et c’est en chœur que l’équipe et les invités entament un Joyeux anniversaire, faux mais joyeux, tandis que les bougies étincellent illuminent la nuit et les bouchons du pétillant breuvage résonnent. « Notre média a traversé les époques, accompagné les mutations de l’agriculture, et su rester fidèle à sa mission d’information, de proximité et de service, souligne Lucie Grolleau-Frécon qui a le mot de la fin. Merci à tous pour votre présence, votre fidélité et votre engagement à nos côtés. Ensemble, continuons à faire vivre l’information agricole et rurale de la Loire ! »