Fièvre aphteuse : le danger est réel
Le Groupement de défense sanitaire (GDS) de la Loire alerte les éleveurs au sujet de l'émergence de plusieurs cas de fièvre aphteuse à l'Est de l'Europe et demande la plus grande vigilance.

Les cas de fièvre aphteuse se multiplient en Europe de l’Est. Après l’Allemagne, dix foyers ont été identifiés en Hongrie et Slovaquie. Des zones de surveillance et réglementées ont été instaurées dans ces pays et les voisins.
Cette maladie était absente de l’Union européenne depuis 2011 et le dernier foyer en France date de 2001. « Maladie la plus contagieuse connue chez les ruminants et les porcins, elle n’est pas transmissible à l’Homme et n’affecte pas les denrées alimentaires », rappelle le Groupement de défense sanitaire (GDS) de la Loire. Toutefois, ses conséquences sur les cheptels et sur l’économie agricole peuvent être importantes.
Salivation et boiterie, fièvre, abattement, perte des onglons ou ulcères, douleur à la traite, aphtes (bouches/groins, trayons, pieds) sont les signes cliniques qui doivent faire penser à la fièvre aphteuse et inciter à appeler sans délai son vétérinaire. Le risque propagation de la maladie est réel car elle est présente à plusieurs endroits dans le monde et les modes d’introduction dans un troupeau sont nombreux et variés : contact avec des animaux contaminés ; distribution à des porcs de restes alimentaires ; introduction d’animaux a priori « sains » ; passage de personnes ou véhicules ayant transité dans des élevages contaminés.
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« Étant donné que la contagion est extrêmement rapide, la détection précoce de la maladie est le meilleur moyen d’endiguer sa diffusion », insiste le GDS. Tous les animaux bi-ongulés y sont sensibles, mais l’expriment différemment : les bovins plus que les petits ruminants ; symptômes et excrétion de très grandes quantités de virus chez les porcins.
Dans ce contexte, le GDS encourage les éleveurs à respecter et faire respecter les mesures de biosécurité dans les élevages : limiter la circulation de véhicules extérieurs sur les exploitations (en particulier près des bâtiments d’élevage), restreindre l’accueil du public, fournir des équipements de protection individuelle pour les intervenants extérieurs (lave-bottes, surbottes, désinfectant, etc).