FCO : l’exportation des veaux vers l’Espagne peut reprendre

Depuis la fin du mois de décembre et jusqu’à ce milieu de semaine, le marché des veaux naissants était en grande partie bloqué du fait des exigences des autorités espagnoles. Effectivement, le protocole espagnol en place à l’automne n’est plus valable… Le GDS (Groupement de défense sanitaire) précisait en fin de semaine dernière : « Cela signifie que les bovins destinés à l'Espagne (y compris les veaux) doivent désormais répondre (en l'absence de zone reconnue saisonnièrement indemne) aux conditions suivantes (protocole européen) :
- soit être valablement vaccinés et exportés au minimum 60 jours après la fin de la primo-vaccination (vaccination + rappel) ;
- soit être valablement vaccinés et présenter une analyse PCR négative à l’issue d’un délai de 35 jours après la fin de la primo-vaccination (vaccination + rappel) ».
La vaccination peut être réalisée uniquement à partir de l’âge d’un mois. Cela signifie que les éleveurs n’avaient pas la possibilité de faire partir des veaux de moins de 86 jours vers l’Espagne. « Cela pourra peut-être être renégocié si nous rentrons en "zone saisonnièrement indemne" », précisait le GDS.
Les choses ont finalement rapidement évolué puisque dans un communiqué du 12 janvier, le ministère de l’Agriculture annonçait la reconnaissance d’inactivité vectorielle dans la zone réglementée permettant la reprise des échanges de veaux vers l’Espagne. « Dans le cadre de la surveillance des insectes vecteurs mise en place depuis le début de l’épidémie de FCO, il apparaît que la zone réglementée, à l’exception du département de l’Aude, se trouve en situation d’inactivité vectorielle (période où les insectes vecteurs de la maladie ne sont pas actifs) depuis le 5 janvier 2016 ».
Le ministère ajoutait que « dans le cadre des négociations ininterrompues entre l’Espagne et la France, les autorités espagnoles auraient accepté que les veaux ayant fait l’objet, 14 jours après le début de la période d'inactivité vectorielle, d’analyses démontrant qu’ils n’étaient pas touchés par la FCO (résultat d’analyse PCR négatif) puissent entrer sur leur territoire ». L’exportation de veaux vers l’Espagne va donc pouvoir reprendre.
Dans le même temps, une nouvelle campagne de surveillance programmée des bovins par sérologie avait récemment été lancée. Des éleveurs ont été tirés au sort dans le département pour réaliser sur leur troupeau des analyses sur prise de sang. Cette campagne de surveillance a pour objectifs la confirmation du statut de la zone indemne et l'éventuelle déclaration de « zones saisonnièrement indemnes » au sein de la zone réglementée.
A noter que le protocole italien reste inchangé (exportation 10 jours après la seconde injection de la primo-vaccination).
Compte tenu des disponibilités actuelles en doses vaccinales, le comité de suivi départemental FCO a décidé de privilégier la vaccination des bovins, notamment des broutards, quel que soit leur âge (à partir d'un mois) destinés à l’exportation. Aucune dose ne pourra donc être délivrée dans les prochaines semaines pour la vaccination des mères.
Par ailleurs, les actes et les déplacements ne devraient plus être pris en charge à compter du 1er février 2016. Les déplacements sont actuellement pris en charge dans la limite de deux déplacements par cheptel (première et deuxième injection).
C’est pour ces raisons que le GDS conseille fortement aux éleveurs de vacciner au plus tôt leurs bovins qui devraient partir à l’export (Espagne et Italie notamment). Pour rappel : le vaccin est valable 1 an.
Une réunion départementale était également prévue ce jeudi à l’initiative de la FDSEA et de JA Loire, en présence de la DDPP, pour faire le point sur ce dossier et faire des demandes d’aides.