Dermatose nodulaire contagieuse : trois réunions d’information prévues dans la Loire
Alors que plusieurs cas de Dermatose nodulaire contagieuse bovine ont été confirmés en Savoie et qu’une zone réglementée a été instaurée, l’inquiétude grandit chez les éleveurs et les acteurs de la filière. Des réunions d’information sur ce sujet sont programmées la semaine prochaine dans la Loire.

Depuis plusieurs jours, la Dermatose nodulaire contagieuse (DNC) est dans toutes les discussions entre éleveurs. Cette maladie virale des bovins provoque des symptômes avec des conséquences zootechniques importantes (baisse de production), voire de la mortalité. Elle se caractérise notamment par une fièvre importante, puis l'apparition brutale de nodules sur la peau. Pour la première fois en France, un foyer de DNC a été confirmé le 29 juin 2025 dans la commune d’Entrelacs en Savoie. Depuis, trois nouveaux foyers ont été confirmés dans la même commune. De l’autre côté des Alpes, un foyer avait été confirmé le 25 juin en Lombardie (Italie), à moins de 250 km de la frontière française. La propagation rapide entre l’Italie et la France laisse supposer l’implication d’un moyen de transport.
Trois réunions d’information
Face aux nombreuses interrogations des agriculteurs au sujet de la Dermatose nodulaire contagieuse, Rémi Jousserand, président de la Chambre d’agriculture de la Loire, et Laurent Lachat, président du GDS (Groupement de défense sanitaire) de la Loire, ont décidé d’organiser des réunions d’information et d’échanges ouvertes à tous les éleveurs :
- mardi 15 juillet, à 20 heures, à la Chambre d’agriculture à Feurs ;
- mercredi 16 juillet, à 20 heures à la salle des fêtes de Pouilly-sous-Charlieu ;
- jeudi 17 juillet à 20 heures à la Chambre d’agriculture à Saint-Priest-en-Jarez.
Une réunion s’est tenue jeudi soir en présence des responsables des structures d’élevage du département afin de leur fournir un maximum d’informations sur cette maladie.
Non transmissible à l’homme, elle est provoquée par un virus du genre des Capripoxvirus, véhiculé par des piqûres de mouches hématophages (stomoxes et taons), comme le rappelle la plateforme française Épidémiosurveillance en santé animale (ESA). Classée en catégories A, D et E par la Loi de santé animale, la DNC est une maladie à éradication obligatoire, qui impose la mise en place de mesures de gestion qui peuvent être source d’inquiétudes supplémentaires pour les éleveurs : dépeuplement de tous les bovins du foyer, nettoyage, désinfection et désinsectisation du site d’élevage et du matériel (dont véhicules).
De plus, une zone réglementée est instaurée autour du foyer par arrêté préfectoral (zone de protection dans un rayon de 20 kilomètres autour du foyer dans laquelle les déplacements de bovins sont soumis à des règles plus strictes et l’état sanitaire est surveillé ; zone de surveillance dans un rayon de 50 kilomètres autour du foyer, où s’appliquent des mesures de prévention et des restrictions sur le déplacement des bovins).
Comme le prévoit la réglementation, une zone réglementée a été établie en Savoie, intégrant également une partie de la Haute-Savoie, de l’Ain et de l’Isère. Selon la FDSEA des Savoie, cette zone englobe « 2 200 élevages représentant 225 000 animaux » et recouvre une partie des zones d’appellation reblochon, beaufort et abondance, trois fromages AOP au lait cru. Des arrêtés préfectoraux ont imposé dans cette zone réglementée des « restrictions notamment sur le déplacement des bovins », ainsi qu’un « renforcement de la surveillance vétérinaire » et de la biosécurité, résume le ministère de l’Agriculture. Devant la levée de boucliers des professionnels, la préfecture a annoncé la levée de l’obligation de pasteuriser le lait dans la zone réglementée.