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Revenu

75 % des éleveurs de lait se prélèvent moins de 2 000 €/mois

Une étude d’Innoval auprès des éleveurs de lait donne des indications sur leur niveau de revenu et les outils mis en place pour améliorer leur situation économique. 

Par C.B
75 % des éleveurs de lait se prélèvent moins de 2 000 €/mois
Les éleveurs laitiers sont 75 % à se prélever moins de 2 000 €/mois et par UTH, dont 45 % moins de 1 500 €/mois.

Selon une étude publiée par le réseau coopératif Innoval (génétique), les éleveurs laitiers sont 75 % à se prélever moins de 2 000 €/mois (par UTH, unité de travail humain), dont 45 % moins de 1 500 €/mois. Cette enquête titrée d'Organiser le travail pour mieux en vivre, à laquelle ont pris part plus de 1 720 répondants éleveurs bovins laitiers, allaitants et caprins (dont 50 % spécialisés en bovins laitiers) début 2025, montre aussi que 25 % déclarent se prélever plus de 2 000 €, dont 5 % plus de 3 000 €.


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Ceux ayant une autre activité d’élevage sur l’exploitation déclarent des revenus plus élevés, tandis que les éleveurs allaitants sont plus représentés dans les prélèvements inférieurs à 1 500 €. La fluctuation des cours des produits et la hausse des charges sont identifiées comme les premiers facteurs d’incertitude pour 86 % des répondants. Les aléas apparaissent comme le second défi, notamment les aléas climatiques pour 57 % des répondants. « Ce chiffre a plus que doublé en deux ans (cité par 26 % des répondants en 2023), signe d’une prise de conscience forte de la part des éleveurs, en première ligne face au dérèglement climatique », commentent les auteurs. 

Un éleveur sur deux n’a aucune autre source de revenu

Dans ces conditions, l’enquête a cherché à savoir quelles solutions étaient mises en place pour diversifier les sources de revenu. Un éleveur sur deux n’a aucune autre source, 22 % ont des installations photovoltaïques et 5 % des unités de méthanisation. Seuls 9 % des interrogés identifient la diversification comme un levier prioritaire pour dégager et sécuriser leur revenu. La méthanisation comme source d’énergie et de revenu n’est pas perçue de façon positive. 19 % des éleveurs interrogés jugent qu’elle dénature le métier et elle concentre les critiques avec plus de 66 % d’évocations négatives.


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« Cette défiance est en partie liée à la concurrence induite avec le stock fourragère », expliquent les auteurs, avec « un risque perçu d’accaparement des terres agricoles par des cultures énergétiques dédiées susceptibles de dérégler les marchés par l’augmentation du coût d’accès au fourrage. C’est aussi la production énergétique la plus exigeante en termes de temps et de manutention. »